NOTRE ACTUALITÉ

« Vous le constatez comme nous : depuis 20 ans, à rebours de toutes promesses qui accompagnaient la numérisation, le recoursmassif à internet, au smartphone et aux réseaux sociaux a accéléré
l’effondrement du lien social et la fascisation de la société. Le numérique aservi à démanteler et à privatiser les services publics, à accélérer les flux
de marchandises et à disqualifier les métiers et les savoir-faire humains. Nous avons assisté à une captation massive des cerveaux et des liens communautaires
au bénéfice de multinationales hégémoniques. On en est réduit à croiser les doigts un soir d’élections pour que les capacités de surveillance orwelliennes qui se sont développées ces deux dernières décennies ne tombent pas, prêtes à l’emploi, entre les mains d’un gouvernement d’extrême-droite.

Au niveau de ses chaînes d’approvisionnement et de ses impacts écologiques, l’industrie numérique planétaire, avec sa croissance exponentielle, est une véritable bombe. Des mines de métaux aux data centers,elle asservit une main-d’œuvre précaire et intoxiquée, siphonne des quantités colossales d’eau et d’énergie, accumule des montagnes de déchets. En démultipliant et en accélérant toutes ces tendances, le déploiement de l’IA promet des lendemains plus sombres encore. En deux mots : la société numérique d’aujourd’hui est insoutenable, celle qui vient s’annonce cauchemardesque.

Qu’est-ce qu’on attend pour tirer le frein d’urgence ?

Au-delà de la dénonciation, nous voulons y réfléchir en pratique, en mutualisant nos connaissances, nos forces et nos ancrages. Nous vous proposons d’ébaucher ensemble le programme de la décroissance numérique : comment dénumériser les services ? Comment boycotter l’IA ? Comment ringardiser Twitter et Instagram ? Comment faire
rentrer le numérique dans l’Accord de Paris tout en stoppant la ruée sur les métaux ? A quoi ressembleraient des réseaux de communication low tech etsoutenables ? Etc. En tant qu’association ou collectif dénonçant les impacts destructeurs du numérique (sur les liens sociaux, le climat, lesécosystèmes, les enfants, la liberté, les ressources…), nous vous donnons rendez-vous le 4 octobre pour une première étape : sélectionner des axes
et des stratégies, à court et à moyen terme ; réfléchir à des propositions concrètes à transmettre aux mouvements sociaux, aux partis, aux syndicats ; nous répartir les thématiques pour ouvrir une recherche
collaborative à poursuivre en 2025. »

Point de M.I.R, Celia Izoard, Podcast Techologie